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Articles - La privatisation rampante de l'Hôpital
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La privatisation rampante de l’hôpital

• Il y a une politique de fermeture des maternités et des hôpitaux de proximité qui est menée en, France au nom du manque de rentabilité.
• La tarification à l’activité (T2A) met les hôpitaux en grande difficulté financière dès lors que le malade doit être maintenu après l’intervention pour des raisons d’état général. Ce prolongement de séjour va coûter à l’hôpital alors qu’avec les actes seuls il équilibrerait son budget. L’hôpital public est obligé de prendre tout le monde, y compris les insolvables. Le « privé » choisit ses patients, renvoyant à l’hôpital ceux qui vont lui coûter.
• Les Maisons de retraite médicalisées sont aussi sous la coupe de l’ARH (agence régionale d’hospitalisation). Une politique est menée qui tend à sortir de l’hôpital de proximité, par petits bouts, tout ce qui concerne la maternité, la chirurgie, le « Long séjour », les soins de suite, et même la médecine pour n’y laisser que les lits de « maison de retraite ». La politique menée nationalement est le désengagement de l’état vis-à-vis des maisons de retraite, qui peu à peu sont privatisées.
• Le tarif des maisons de retraites publiques tourne à 50 euros/jour, on va vite au double dans des maisons à but lucratif, c’est aujourd’hui un gros marché. En effet, les investisseurs mondiaux qui s’installent en France ont la garantie d’être payés : Le retraité vend ses biens s’il n’a pas assez d’argent pour faire face, c’est quotidien, quand il n’a plus rien à vendre ses enfants solvables sont obligés de payer dans le cadre de l’aide alimentaire, et s’il n’y a pas d’enfant solvable le conseil général finance au titre de l’aide sociale. C’est sur le marché le meilleur placement pour les actionnaires. Le problème est que l’ouverture de lits conventionnés par les DASS est réglementée. Il y a donc une recherche permanente de lits transférer du public vers le privé. Les maisons de retraite publiques sont facilement vendues.

Il est remarquable que de par la volonté de l’Etat, les lits d’un hôpital public puissent partir vers le privé à but lucratif, sans espoir de retour dans le système public. La même volonté a fait que les chirurgiens libéraux disposent de plateaux pour leurs patients au sein de l’hôpital public, qu’un malade peut être soigné sans attendre par l’un d’eux, à condition de s’inscrire dans les modalités du secteur privé, avec des majorations d’honoraires, des dépassements non remboursés, alors que le même malade pour être opéré par le même chirurgien dans le même hôpital dans le circuit public et avec la tarification homologuée publique, doit attendre plusieurs mois.
Les pouvoirs publics organisent ainsi les soins à deux vitesses au détriment de ceux qui n’ont pas les moyens de sur payer un acte. Ceci est parfaitement anti républicain, le droit à l’égalité des soins est impunément piétiné.
L’Etat encourage par ailleurs les hôpitaux à offrir au secteur privé à but lucratif des espaces totalement privés qui abriteront les activités de gros rapport, avec des techniques de pointe, mais aussi des maternités. Le malade aura l’impression d’aller à l’hôpital qui avait une bonne image de marque pour en fait s’en remettre à des médecins qui veulent profiter au maximum de lui pour lui prendre le plus d’argent possible.
Par petits bouts, on privatise. On est dans le schéma des conseils de l’OCDE (cahier numéro 13) que nous publions dans le chapitre services publics.

Claude BARRATIER
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Ecrit par: tavardon, Le: 07/08/09