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Articles - Avenir de l'Ecole, débat national, LYON
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Débat national sur l’avenir de l’Ecole Collège BELLECOMBE, 69006 LYON 8 décembre et 13 décembre 2003
Animateur BARRATIER Claude. Etablissement : code RNE 0691363h adresse électronique
0691663h@ac-lyon.fr

Les thèmes choisis avaient été approuvés par le Conseil d’Administration, et étaient connus des participants avant les réunions. Il s’agit des sujets 1, 8, 12, 21.
Les deux séances ont été ouvertes et conclues par Suzanne BELLON, Principale du Collège
Le travail s’est effectué en groupe, avec comptes rendus en assemblée générale prolongés par un débat et des recueils de messages écrits lus en fin de séance pour être intégrés au rapport général. Ces apports sont ici précédés de (M).
Les idées du débat général étaient inscrites classés par l’animateur sur des tableaux face au public, Suzanne BELLON prenant par ailleurs des notes pour favoriser la synthèse par l’animateur.
Les animateurs de groupes étaient : Sylvianne ARWEILER, Isabelle CHOMEL de VARAGNES, Valérie EYNARD, monsieur GAVILLAUD, Laurent GERRIER, monsieur GOUILLAUD, et Anne Marie MARTIN.

1. Présentation par l’animateur :

Diagnostic
La formation et l’Education des jeunes restent les premières préoccupations des citoyens de notre pays. Les enjeux n’échappent à personne : l’ épanouissement et la réussite personnelle et professionnelle, bases et conditions de la survie et du développement économique du pays. Avec la déréglementation mondialisée et la totale ouverture des frontières, notre jeunesse, pour produire des richesses par son travail, sera, plus encore qu’aujourd’hui en concurrence avec des travailleurs du monde entier. L’innovation, la réalisation de nouveaux produits ou de nouveaux services, l’invention appuyée sur la recherche dans un travail en équipe, la création artistique aussi bien sûr, permettront de compenser la perte des fabrications qui ont largement commencé à se délocaliser.

Un Ministre, un gouvernement ne peuvent rien sans être en permanence éclairés par les acteurs du terrain qui seuls peuvent réaliser des évolutions reposant sur leur propre effort, leur créativité, leur adaptation aux nouveaux public de nos établissements, qui est lui-même inquiet de son avenir, et très rarement conforme à l’élève virtuel et standardisé qui serait en harmonie avec les programmes et méthodes pédagogiques en vigueur.

Nos deux demi-journées de réflexion ne seront pas du temps perdu si nous réussissons à bien en communiquer l’essentiel à ceux qui n’auront pas pu y participer, ainsi qu’aux équipes chargées des synthèses nationales. Nous allons donc devoir, dans cette demi - journée, adapter l’organisation du débat en fonction des participations ici et maintenant.

Des commissions vont être mises en place, avec leur animateur, chacune pourra aborder tous les sujets, mais dans un ordre différent correspondant à une feuille de route, ce qui permettra à chaque sujet d’être ici ou là étudié le premier.
Même si nous avons pu ici ou là manifester des doutes sur la réalité d’une consultation devant des réformes qui seraient déjà écrites, - ce qui n’est nullement sûr- et ce qui ne correspond pas du tout à ce qui nous est dit en tout cas, soyons certains que la qualité du travail fait sur le terrain, d’éventuelles convergences, mais aussi des idées nouvelles sur les moyens matériels, techniques, humains, pédagogiques à mettre en oeuvre, influencera les décideurs. Notre société est inquiète pour ses lendemains, l’ Education nationale tient un rôle central et les améliorations qu’on peut y apporter ne produisent des résultats évaluables que des années plus tard, dans un monde où cependant tout change de plus en plus vite, et où il est impératif de s’adapter rapidement, non pas en subissant, mais bien en prenant activement notre part dans les évolutions. C’est dire que les décideurs d’aujourd’hui auront encore moins le droit à l’erreur que leurs prédécesseurs. Imaginons les comme ils sont, je pense, non pas porteurs de certitudes, même s’ils sont bien obligés d’en afficher pour gouverner, mais inquiets d’être à la hauteur pour demain. Nous travaillons ici d’abord pour nos enfants. En éclairant les décideurs du moment, nous travaillons pour l’avenir de notre pays.

Le diagnostic général (150 pages) appuyé sur des études multiples qui semblent impartiales, avec un regard extérieur, celui du Directeur de la Recherche en Education, à GENEVE, avec l’apport d’évaluations internationales, pourrait suivant le comportement habituel du coq gaulois être une occasion d’être très contents de nous, et nous risquerions d’en rester là. Car la France va plutôt bien et même très bien en matière de résultats relatifs de son système éducatif.

Cela signifie que les réformes multiples, par petites touches, parfois lancées dans la précipitation, ou abandonnées sans évaluation scientifique des résultats obtenus, ont quand même permis d’améliorer considérablement le niveau de formation d’une classe d’âge, et même de la massifier sans affaiblir le niveau des meilleurs, et enfin de développer les formations de haut niveau tout en les diversifiant et en les professionnalisant. Il y a un abîme entre les idées reçues véhiculées par les médias et ce qui ressort, très positif, du pré diagnostic qui est une base utile à notre travail, et qui va nous obliger à approfondir, les constats principaux étant déjà publiés. Notre Ecole n’est pas à la dérive, elle a relevé des défis, elle est un modèle pour d’autres pays sur quelques points.

Mais ne nous endormons pas. La compétition économique entre les groupes de populations du monde va de plus en plus s’appuyer sur la progression des performances des systèmes éducatifs. Nos concurrents travaillent à des améliorations, nous n’avons pas le choix : il faut aller de l’avant.

Le travail sera d’autant plus difficile que nous avons déjà énormément avancé, que nous n’avançons plus depuis 2 ou 3 ans et même que pour le pourcentage d’une classe d’âge atteignant les objectifs que nous nous étions fixés, nous reculons légèrement : c’est ainsi pour tout, quand on n’avance plus, on commence très vite à reculer. Ne nous y trompons pas, nous sommes dans une relative urgence.

Soyons déjà sûrs de ceci : le fait de travailler ensemble et de nous mobiliser aujourd’hui aura des retombées positives sur notre collège comme en ont eu d’autres réflexions, et quelques expérimentations pédagogiques. Une mémoire de l’Etablissement, sa culture pédagogique, jouent un rôle important dans ses actions quotidiennes, même s’il est impossible de dire exactement à quoi ou à qui on doit des progrès pourtant bien réels. Notre réflexion, dans ces murs, en tout cas, constitue une reconnaissance du travail déjà fait, l’expression d’aspirations sans lesquelles il n’y a pas d’idéal, et sans lesquelles faute d’avancées, il ne pourrait donc y avoir que des régressions relatives. Notre réflexion ici et maintenant est un acte de confiance dans les équipes en place, dans les collaborateurs de l'Ecole, Parents, Elus, Inspecteurs, partenaires divers.

Nous ne réfléchirons pas sur tout : 22 sujets, c’est au dessus de nos forces. Nous travaillons sur les quatre sujets choisis.

2. Synthèse des débats.
Trois priorités ont été retenues pour le collège BELLECOMBE :

• Les retards scolaires à l’arrivée en 6ème exigent des moyens en heures et postes pour assurer des modulations du groupe classe en petits groupes à l’effectif très allégé afin de permettre une mise à niveau personnalisée et de conduire le maximum d’ élèves à un niveau de fin de troisième.
(M) Un crédit d’heures important doit être attribué pour permettre ces modulations de manière autonome pour l’Etablissement.

• Dans le cadre à conserver du « collège unique », des orientations internes vers des groupes de niveau évolutifs, des modules pédagogiques ponctuels et adaptés, doivent être mis en place, pour favoriser à la fois le rattrapage et l’approfondissement.

• Une liaison primaire collège est à développer pour que plus de rigueur dans les méthodes de travail à l’Ecole primaire prépare mieux aux exigences des programmes du collège, eux-mêmes à modifier (socle commun).

SUJET n° 1 :

Citoyenneté et mixité: pas de violence, pas de conflit ouvert au collège, mais on ressent de petits clivages d’ordre confessionnel, avec des communautarismes latents. La mixité est un élément essentiel de la citoyenneté et de son apprentissage. La laïcité également. Il faut les conserver, les promouvoir. Reculer sur la mixité serait restreindre la citoyenneté.

Laïcité et service public : La laïcité est une base de la citoyenneté,
elle doit être rappelée aux enfants, elle leur impose comme aux enseignants des devoirs, elle est fondamentale dans une mission de service public dont elle élève l’exigence de qualité.

Egalité des chances : les chances ne sont pas égales à l’entrée au collège, on est pour certains élèves bien au-dessous des connaissances minimales qui seraient nécessaires pour accrocher, en lecture comme en calcul. Une proposition : privilégier l’écrit dès l’Ecole primaire. La formation des enseignants devrait intégrer cette hétérogénéité. L’ouverture sur la vie (l’entreprise par exemple), au Collège, pourrait motiver. Les entreprises paraissent « ignorer » l’élève de collège.

(M)La place dans le collège des enfants handicapés physiques devrait mobiliser les mêmes efforts que celle des enfants en difficulté scolaire.

SUJET n°8 :
Décalage, incohérence, inadéquation : du collège, par rapport à la réalité de la vie hors des murs comme par rapport aux origines différentes des élèves, qui sont loin d’avoir appris partout les mêmes programmes, et qui peuvent avoir d’importants handicaps liés à leur milieu social.

La mission du collège est de faire progresser des enfants pour lesquels l’enseignement primaire n’est pas en mesure de garantir l’homogénéité des acquis.


Le collège unique réussit-il ? Non, disent certains, laisser des élèves dans un système standard alors qu’ils ne peuvent pas entrer dans le moule n’est pas les aider. Une détection précoce des grosses difficultés permettrait une orientation vers des structures d’aide adaptées.

Par ailleurs, tous les enfants n’ont pas vocation à des études dans l’enseignement supérieur. Il y a d’autres voies de réussite dans les domaines sportifs, artistiques, professionnels et manuels, dans la danse, etc.. Comment au Collège ceux-là sont - ils compris, ont-ils l’occasion d’exceller ?

Alors, le Collège unique ? oui, mais avec des parcours différenciés
. Demain des groupes de niveau à géométrie sans cesse variable ? Les sortir du cursus standard peut être nécessaire à condition qu’il y ait des structures fortes de remédiation dont le but est la réintégration dans le cursus du socle commun.

La suite des études au lycée est un objectif. Il faut travailler dans la cohérence de cette continuité (méthodes, contenus).
Cohérence méthodologique : C’est la base de l’autonomie qui va être de plus en plus grande vers le lycée. Apprendre à chercher, se documenter, apprendre à s’organiser, à gérer son stress. Une cohérence interdisciplinaire est à rechercher dans le domaine des méthodes de travail.

La pédagogie différenciée et ses outils
: L’hétérogénéité forte des classes pose problème. Quels remèdes ? Des outils modernes doivent être utilisés, des approches ludiques du cours, des sorties avec visites, provoquant une accroche, utilisant la sensibilité, l’émotion des enfants. La formation continue des adultes a mis en place des outils de formation accélérée qui transposés pourraient servir à faire du rattrapage (exemple, le français langue étrangère). L’évaluation positive qui a été aussi évoquée renvoie à l’évaluation formative de la formation continue (en opposition avec l’évaluation normative).

Il faut créer ou développer des lieux et des méthodes pour le soutien, l’accompagnement de tous en étude après la classe, pour les devoirs et leçons, (Créer des études surveillées pour tous les élèves). Il faut aussi des relais pour motiver et donner envie de travailler…ou pour soutenir psychologiquement des élèves en situation de stress devant la contrainte forte familiale, au-dessus des forces de l’intéressé, ou encore pour un soutien dans une discipline. Les groupes doivent être modulés au plan des effectifs pour des adaptations en fonction des besoins : pédagogie des groupes de niveau, groupes évidemment évolutifs, en dehors d’une structure classe figée. Utiliser déjà les dédoublements (1/2 groupes de niveau).

(M) La pédagogie différenciée est aussi au service des élèves en grande facilité. Ce qui importe, c’est de tirer tous les enfants vers le haut.

Des grilles de savoir-faire élaborées par les enseignants devraient rapprocher les niveaux d’exigence actuellement disparates. Elles devraient être connues des parents qui connaîtraient ainsi des objectifs partagés à atteindre.

Le goût d’apprendre : les Itinéraires de Découverte décloisonnent, approfondissent, conduisent à un travail personnel de travail indépendant, de recherche.

Il faut introduire des modules de développement personnel qui débloquent des situations difficiles, font appel aux sens et au corps dans son ensemble : la danse, une activité manuelle de qualité professionnelle et artisanale, une création artistique par l’intelligence de la main. Il faut redonner confiance en soi en partant d’une réussite. Redonner l’envie de faire, d’apprendre, et donc le plaisir de l’effort.


Transversalité et interdisciplinarité
: Les moments où des apprentissages dans une discipline sont effectués devraient être programmés en relation avec d’autres disciplines, dans une chronologie adéquate pour éviter les redites ou les lacunes concernant des bases nécessaires à posséder pour aborder un point du programme. Du temps de concertation entre les enseignants devrait être prévu.

Programmes
: Ils devraient être construits en concertation avec les professeurs du « terrain », et présenter un ensemble cohérent tenant compte des programmes des niveaux et cycles précédents, pour que leur sens soit compris. Dans ce sens, il y aurait l’imprégnation en spirale.

Les programmes doivent être revus dans leur contenu et la didactique des disciplines, à l’image de ce qui a été fait, -très bien fait- au fil des ans en mathématique avec un détour par la théorie des ensembles. Aujourd’hui en math on peut aussi bien aller à l’essentiel et s’y tenir qu’approfondir pour aller plus loin, y compris individuellement.

Une éducation à la Santé devrait être mise en place, le Brevet de Secourisme obtenu par tous (les gestes qui sauvent).

Les programmes ne sont pas équilibrés et ne prennent pas en compte la personnalité globale de l’élève. Le chant par exemple, la création artistique, le travail de la main.

Au sujet du chant, il est proposé l’apprentissage général de la Marseillaise (voir citoyenneté). Un message écrit approuvé par plusieurs participants signale aussitôt que les paroles de notre hymne national ne sont pas du tout adaptées et qu’il vaut mieux rechercher les vertus de cohésion de groupe par le chant choral dans d’autres chants.

Evaluation : Il faut utiliser les statistiques de l’évaluation à l’entrée en 6 ème. En tirer concrètement des conséquences (mise en place d’itinéraires particuliers de formation, d’éventuelles créations de groupes à effectif très allégé pour rattraper les retards). Sinon, pourquoi ce travail d’ évaluation?

Revaloriser les diplômes pour motiver ceux qui les préparent.

Redoublements, orientation : Le redoublement pose un gros problème : des élèves ne sont pas au niveau requis, mais le redoublement est souvent inefficace en refaisant la même chose. Des modules adéquats pour combler des lacunes précises seraient nécessaires.

Des élèves restent en permanence à l’écart, à côté des groupes qui avancent, comme laissés au bord de la route
. Une évaluation permanente de ces situations, pour des orientations vers des groupes appropriés (voir pédagogie différenciée) serait certainement plus bénéfique.

(M)Il ne faut pas créer de « classe poubelle », c’est à dire de classe avec des programmes allégés pour tous (manque d’émulation), mais faire un cycle de trois ans pour des groupes d’élèves, correspondant à 6ème + 5ème.

Les parents ne sont pas compétents pour avoir le dernier mot en matière d’orientation, dans l’intérêt de tous, il faut redonner aux professeurs plus de pouvoir de décision, donc plus de crédibilité. Cela sans le cadre d’un dialogue dépassionné, et suivi.

Pour être proposé aux élèves, l’enseignement professionnel doit être revalorisé, mais cette revalorisation devrait passer dans notre société par des comparaisons avantageuses de salaires et de conditions de travail pour ceux qui le choisiraient. Les parents recherchent la réussite sociale de leurs enfants.

Les SEGPA fonctionnent bien dans les Collèges, et permettent à des élèves en difficulté de réussir quelque chose à partir d’apprentissages professionnels.

SUJET n°12 :

L’éducation des enfants, c’est :

• des adultes (parents, enseignants, etc)
• la télévision
• la culture du milieu social : échelles de valeurs, cadres, repères.
• Le respect de la règle ou l’infraction, et la sanction…..dans la société comme à l’Ecole.
• L’effort, le travail réhabilités.

• (M)L’ambition est un moteur

• l’intégration à un groupe, et même à tout un établissement, par un fort sentiment d’appartenance qui peut par exemple être apporté par le chant choral (en plus du cours de musique, du chant qui ne soit pas apprentissage scolaire mais activité commune bienfaisante).

Les partenariats :
• le conseil général qui finance.
• Les partenaires des CEL concernent surtout l’Ecole primaire et maternelle.
• Le monde économique : mais on dit ici non à l’idéologie de l’argent. Le collège doit s’ouvrir mais en gardant ses valeurs. Non au sponsoring orienté et publicitaire. Ce non n’empêche pas des partenariats contrôlés avec l’entreprise.
• les partenariats culturels associatifs
• les associations sportives
• les échanges linguistiques
• Les parents, premier partenariat à développer, essentiel, dans un climat de confiance réciproque.

Les rencontres Parents Professeurs sont nécessaires et devraient être régulières pour un meilleur encadrement individuel de chacun en classe et à la maison. Elles pourraient parfois être ouvertes aux enfants.
Des grilles d’entretien permettraient d’améliorer l’efficacité de chaque contact professeur-parent.
Les parents qui suivent la formation de leurs enfants ont le droit et le devoir de s’intéresser aux programmes officiels. Toutes les écoles ne font pas la même chose au même moment. Les parents font des comparaisons. Dans la clarté, il convient que les équipes pédagogiques puissent faire le point. Les parents ont tout intérêt à comprendre le collège et l’Ecole en général. Dénigrer le collège est d’abord préjudiciable aux enfants qui ont besoin de ne pas rencontrer de faille chez les adultes : tout le monde doit tenir le même langage.

(M) Des rencontres pour le plaisir d’échanger (comme dans notre débat) sont à promouvoir aussi.

Le contenu des rencontres parents – professeurs doit être repensé.

Les associations de parents d’élèves peuvent servir de relais pour des familles en difficulté.

Question : où s’arrête la mission du Professeur ?
SOS Parents ?

Des parents ne comprennent pas le collège, des parents sont dépassés par la situation de leur enfant par rapport au collège, dans de nombreuses matières. Ils ne comprennent pas ce qu’ils peuvent faire. Or, le collège a besoin du relais de ces parents, plus que d’autres. Le tandem Parents Professeurs dans la clarté et la confiance réciproque est indispensable, premier gage du progrès, de la réussite. Les professeurs attendent des familles de gros investissements, alors que la société attend parfois tout de l’école.

SOS parents est un organisme à créer, peut-être bien au-delà des associations de parents. Les associations indépendantes liées à un seul établissement sont rares. Chaque grande association nationale a sa « couleur ». Il nous faut ici une organisation neutre, laïque, pour SOS parents. Chaque parent aurait à sa disposition un lieu d’écoute, d’accompagnement, de formation. IL s’agirait de contacts réguliers.

Ecoles des parents

Pourquoi pas des modules de formation pour l’aide aux devoirs ? Pour des techniques simples de motivation des enfants pour susciter la curiosité vers la connaissance ?

Les médias (télévision, etc) : Une revalorisation médiatisée de l’Ecole est nécessaire pour que les enfants aient envie d’y travailler. Les médias qui se saisissent de cas particuliers donnent une image d’ensemble fausse de ce qu’est vraiment l’Ecole.

(M) L’Ecole doit s’ouvrir sur le monde actuel, afin d’éveiller la curiosité de l’enfant, elle ne doit pas retomber dans les erreurs du passé, ni sur une nostalgie à « clichés bienheureux ».

SUJET n°21 :

Les Professeurs : Ils ont un rôle très spécifique, mais seuls ils ne peuvent pas tout garantir, loin de là. Ils doivent continuer à éviter le tout utilitaire. La culture générale est essentielle pour changer de métier peut-être plusieurs fois dans la future vie professionnelle.

Il n’est pas prudent de suivre les modes qui passent, il ne faut pas qu’il y ait de tyrannie des méthodes pédagogiques.

Le respect de la Connaissance, la rigueur dans les méthodes de travail, sont essentiels. Nous assistons à trop de dérives vers des enseignements passagèrement utilitaires. Les professeurs sont les garants des fondamentaux à acquérir, du respect de la Connaissance.

Mais ils ont aussi besoin de mieux connaître les enfants qui leur arrivent. Par exemple par des stages dans les écoles primaires.

Des disciplines permettraient de connaître les élèves de l’Ecole primaire en leur donnant des cours en qualité d’intervenant : langue vivante, technologie, biologie. Ce serait une sorte de module de formation de base, ou de formation continue.

La Connaissance ne suffit pas au Professeur. Un puits de savoir n’est pas à priori un enseignant.
Enseigner n’est pas un savoir-faire inné. La formation en IUFM doit s’accompagner de mises à jour de formation continuée (modules de conduite de réunion, de développement personnel,..etc.)

La « tête bien pleine » du professeur n’apporte pas de garanties sur l’utilité de son enseignement : i l faut que les connaissances soient transmises, apprises par les élèves. Les enseignants sont passionnés pour leur matière : ils doivent savoir faire partager leur passion.

Il conviendrait que les enseignants puissent effectuer des stages longs dans des entreprises, pour ne pas se marginaliser de l’évolution de la société.

IUFM : Ils distribuent un enseignement décalé, inadapté, par rapport à la réalité du terrain que les formateurs souvent ne connaissent pas, ne pratiquent pas.

La vraie formation s’effectue sur le terrain, dans les classes, avec les élèves.


L’équipe éducative :

Des personnes ressources doivent être disponibles pour qu’en dehors du cours les élèves puissent faire leur travail personnel avec de bonnes méthodes de travail qui s’apprennent et se perfectionnent.

L’importance de jeunes adultes (cf. emplois jeunes, surveillants, ) est importante, et la suppression d’emplois dans ce secteur est mauvaise pour l’ensemble du travail du collège.

Des parents demandent qu’à l’Ecole maternelle chaque classe ait une ATSEM formée pour sa mission : aide technique, de service, et d’éducation.

Pour tous les élèves, le repas est un moment de convivialité, les locaux doivent être esthétiques et bien insonorisés.
Le personnel d’entretien absent doit être remplacé.

L’enfant doit respecter les agents d’entretien. Le règlement intérieur doit prévoir des réparations (c’est différent de la punition, qui est humiliante). Des dégradations, des salissures doivent donner lieu à un travail de nettoyage par l’intéressé lui-même avec un encadrement qui peut comprendre un personnel ATOSS (agent de service par exemple). Les parents doivent comprendre ces travaux d’intérêt général et parler ici le même langage que l’Ecole. Ce qui suppose qu’ils se soient intéressés au règlement intérieur.

Il est proposé des contrôles pour vérifier que chaque élève connaît bien l’essentiel du règlement.

Ainsi le projet de l’Etablissement a des volets vie collective autant que des volets culturels et éducatifs. Il est étudié et mis en oeuvre par toutes les catégories de personnels, soutenus par les parents.
Le chef d’Etablissement :
Il doit avoir reçu les moyens de la part d’autonomie de l’Etablissement pour pouvoir donner des suites au dialogue avec les familles, pour s’impliquer et agir.

L’Inspecteur d’Académie :
Il doit être moins lointain et arrêter de pratiquer la langue de bois ( faire comme si tout allait bien quand il n’a pas les finances pour remplacer une absence de professeur de moins d’un mois par exemple).

D’une manière générale, l’Administration centrale est une lointaine nébuleuse qui est en décalage avec son temps en ce qui concerne sa nécessaire et cependant absente réactivité.

Développer les métiers de l’éducation. est urgent au lieu de supprimer des postes. Cette observation concerne les personnels d’orientation, les personnels de santé, et aussi les jeunes adultes, auxiliaires d’Education. L’élève a besoin de personnels formés et disponibles autour de lui, en plus des professeurs : infirmière, assistante sociale…pour oser se confier, faire part d’un problème grave qui l’empêche de travailler.

Conclusions :
Les enseignants et usagers du collège BELLECOMBE témoignent qu’ils sont dans un bon collège, où tout va plutôt bien. Ils tiennent à la fois à conclure positivement, et à exprimer leur satisfaction d’avoir contribué à une réflexion qui est d’intérêt général, et dépasse donc largement le cadre du collège BELLECOMBE.
(M) Un débat comme celui là devrait avoir lieu chaque année, c’est une démarche de citoyenneté.
Note: Aucune note
Ecrit par: tavardon, Le: 23/12/09