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Articles - Burka-prison, mariage forcé, viol permanent, stop
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Gisèle HALIMI et André ROSSINOT devant la commission parlementaire « burka »


……Gisèle HALIMI « développa la question de l’atteinte à la dignité des femmes. « A ce titre, déclare-t-elle, on ne peut l’accepter ». Là-dessus, elle explique ce qu’elle a ressenti lorsqu’elle a vu une femme portant le voile intégral : « ça m’a fait un choc. Une femme avec le voile intégral c’est une femme inférieure et qui intériorise son infériorité, c’est une situation infâmante, c’est une prison ambulante. On lui refuse le droit au relationnel, le droit de percevoir le monde comme le font les hommes. L’enfermement est un phénomène qui provoque un enfermement intellectuel et psychologique » Ajoutant « on voit la burqa comme une forme d’apartheid sexuel. Il y a le monde des hommes libres et celui des femmes grillagées ». Et de citer Malraux à propos de ce que c’est que la dignité « c’est le contraire de l’humiliation ».

Et puis est arrivé André Rossinot.

« Il ne faut pas céder sur ce sujet ! Toute démission serait un recul concret de l’espace public laïque. Nous sommes confrontés à une logique de surenchère qui interdit toute négociation ». Le ton était donné. D’un revers de phrase il gomme les états d’âme sur la question de savoir s’il l’on a affaire à un objet religieux ou non, si le problème est celui du voile intégral ou du voile tout court. Il tranche avec force, il s’agit de l’ « usage religieux » d’un outil destiné à « légitimer un ordre social autre que celui de la République ». Ajoutant « On ne négocie pas la République et la liberté ».

Dans son exposé, André Rossinot démonte les ressorts cachés d’une chaine qui conduit aux mariages forcés. « Le groupe des hommes et des femmes n’ont pas des droits équivalents(…) la femme n’a pas le droit d’exister comme personne. Et c’est là que la burqa et le voile se rejoignent (…). Et de souligner la gravité de l’atteinte aux valeurs de la société dans « l’espace public, un endroit ou justement l‘on doit se reconnaître ».

Répondant aux questions des parlementaires, André Rossinot se montre convaincu de la nécessité de bien réfléchir à la stratégie à adopter face à ce qu’il qualifie de stratégie des ennemis de la République, insistant sur l’analyse comparée au niveau européen ce « qui sera un moyen de porter le débat à ce niveau ».

Autre élément de réflexion intéressante son point de vue sur la question de l’espace public « Il y a une limite à la liberté individuelle, l’ordre public. L’espace public est un lieu que les maires connaissent bien. C’est le reflet de la vie en société, on est dans l’espace partagé, ce qui n’empêche pas la rigueur ».

La préoccupation dont il se fait l’écho en conclusion c’est celle de la clarté dans les décisions qui seront prises, à l’image de la loi sur l’école. Surtout éviter l’ambiguité.

L’Association Ville et Banlieue de France qui s’était exprimée avant lui à travers les témoignages de très grande qualité de plusieurs maires, n’avait pas dit autre chose : surtout ne laissez pas la patate chaude aux maires !

Ces interventions mériteraient à elles seules un article tant elles ont été riches d’enseignement, tant elles traduisent ce malaise profond, cette colère sourde qui monte des « territoires ». Il était d’ailleurs étonnant de constater que, au fur et à mesure des discussions avec la mission, la convergence des intervenants vers l’idée d’une loi se faisait plus grande.
Décidément, cette initiative parlementaire est la bienvenue. Bel exemple de démocratie parlementaire et participative.
Annie Sugier
Note: Aucune note
Ecrit par: tavardon, Le: 04/10/09